Le sucre, un ennemi bien caché !

La santé passe par l’assiette, ce n’est plus à démontrer. Et l’équilibre en toute chose - et encore plus en matière d’alimentation - reste souvent la meilleure des attitudes. Oui mais voilà, des ennemis de notre santé avancent cachés ! C’est le cas du sucre présent sous plusieurs formes dans la majorité des aliments et particulièrement dans les aliments transformés. Décryptage et conseils.

Le sucre est un aliment essentiel qui nous apporte de l’énergie sur une courte durée. Cependant, selon l’Inrae* l’excès de sucre, et notamment de boissons sucrées, augmente le risque de carie dentaire, de surpoids et d’obésité. L’abus de sucre serait aussi associé à une augmentation du risque de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires.

Le sucre ou les sucres ? 

Il existe une multitude de formes de sucres. C’est un composant courant de notre alimentation consommé quotidiennement par la plupart d’entre nous.


Les sucres rapides sont des disaccharides formés d’une molécule de glucose associée à une molécule de fructose. Les différents sucres rapides se caractérisent par un suffixe commun en -Ose. 
Ainsi, on connaît le glucose, le fructose (sucre naturel présent essentiellement dans les fruits et légumes), le saccharose (le sucre de table courant issu de la canne, du palmier à sucre ou de la betterave), le lactose et le galactose (que l’on retrouve dans les produits laitiers) ou encore le maltose (présent dans les céréales). 


Les sucres lents sont plus complexes comptant plus de dix molécules. Les principaux sont l’amidon, que l’on trouve dans les aliments d’origine végétale, les légumineuses, les tubercules (pommes de terre), et certains fruits (bananes, marrons) et le glycogène, d’origine animale, nettement moins répandu.

Avons-nous besoin du sucre ? 

Naturellement présent sous forme de molécules simples ou composées dans nos aliments, il sert de carburant à notre corps qui le métabolise à cet effet. Pendant la digestion, les glucides des aliments sont transformés en glucose qui passe dans le sang. Notre  cerveau, par exemple, utilise au repos 60 % du glucose de l’organisme. Notre corps, selon ses besoins, utilise le glucose immédiatement ou le stocke dans le foie ou les muscles (sous la forme de glycogène). Ce dernier pourra se transformer à nouveau en glucose pour pallier un manque d’apport énergétique ou pour faire face à un effort prolongé. Donc oui, nous avons besoin de glucides pour que notre cerveau et notre corps « fonctionnent » bien ! 

 

Attention aux excès !

Si le sucre a mauvaise presse, c’est qu’en excès il favorise – outre les caries dentaires car il attaque l’émail des dents-, le développement du diabète de type 2. L’excès de sucre dans le sang augmente fortement la fragilité des vaisseaux sanguins et donc le risque de maladies cardiovasculaires. 
Concernant le diabète de type 2, il est provoqué par un dérèglement du pancréas qui ne produit plus d’insuline, hormone chargée de réguler le taux de sucre dans le sang. Or, le sucre est partout et particulièrement dans les produits transformés – même salés. 
 

 

Les sucres cachés

L’industrie agroalimentaire recourt au sucre pour rendre ses produits plus appétissants et adoucir l’acidité de certaines sauces par exemple (comme les sauces tomates). Mais on les retrouve aussi dans la charcuterie car il participe à la fermentation ou entre dans le processus de salaison. Le sucre a surtout le pouvoir de conserver les aliments (le meilleur exemple en sont les confitures) et de rehausser les saveurs. C’est pourquoi il est si présent dans la plupart des produits que nous consommons. Et c’est parce qu’ils sont cachés que ces sucres sont néfastes. Ils augmentent, sans que nous en ayons conscience, notre apport journalier en glucides. L’ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) recommande de ne pas consommer plus de 100 g de sucres totaux par jour (hors lactose et galactose) pour les adultes. Elle considère par ailleurs que cette consommation ne devrait également pas dépasser 100 g pour les adolescents de 13 à 17 ans, 75 g/j pour les enfants de 8 à 12 ans et 60 g/j pour les enfants de 4 à 7 ans.

5 Conseils pour traquer les sucres cachés 

  1. Cuisiner des produits « bruts », frais en limitant l’ajout de sucre
  2. Limiter la consommation de produits transformés salés ou sucrés : sauce, sodas, fast foods, sucreries, gâteaux industriels
  3. Décoder les étiquettes des produits transformés (du soda, aux gâteaux apéritifs en passant par les salades composées au rayon frais des supermarchés) : Dextrine, Dextrose ; Fructose ; Sirop de maïs à forte teneur en fructose ; Galactose ; Glucose ; Maltose ; Mannitol ; Sirop d’érable ; Mélasse ; Polyols ; Saccharose ; Concentré de jus de fruit ; Amidon hydrogéné …
  4. Transformer le taux de sucre en son équivalent en « morceaux de sucres ». Par exemple, une cuillère de pâte à tartiner au chocolat équivaut à 21 g de sucre, soit 4 morceaux et un grand bol de soupe industrielle équivaut au même nombre de morceaux de sucre ! 
  5. Bannir les édulcorants qui augmentent l’envie de sucré et augmentent la sensation de faim.