Sobriété numérique : des astuces faciles à mettre en œuvre !

Si le numérique était un pays, il aurait environ 2 à 3 fois l’empreinte environnementale de la France. Les exemples de « pollution » numériques sont nombreux mais avec de petites habitudes et de bons réflexes, nous pouvons tous agir pour un usage plus responsable ! Comment pouvons-nous tous agir au quotidien et réduire notre impact ? Décryptage.

Aujourd’hui, le numérique émet 3,8 % des gaz à effet de serre du monde, soit plus que le transport aérien civil. Mais nous pouvons agir pour limiter cet impact. Quelques exemples d’actions simples vous mettent sur la voie de la sobriété numérique !

La journée terminée, éteindre et débrancher son ordinateur et ses écrans, c’est plus économique ! 

Il est tentant de croire qu’en mettant nos appareils en veille, ils seraient moins gourmands. Les appareils en mode « attente » consomment aussi de l'énergie. Autre option ? Les éteindre. Mais un appareil qui reste branché continue de consommer de l’énergie. En effet, un ordinateur en veille utilise de 20 % à 40 % de l’équivalent de sa consommation en marche*. Et lorsqu’il est éteint mais qu’il reste branché, il continue encore de consommer environ 70 watts-heure par jour*.

Allumés 24h/24, une box ADSL et le boîtier TV associé consomment en moyenne 200 kWh par an, soit la consommation électrique annuelle de 7 ordinateurs portables avec de petits écrans utilisés 8 h par jour ! En éteignant également sa box le soir, on peut facilement économiser 65 à 130 kWh, soit l’équivalent de 650 à 1 300 litres d’eau.

Prendre soin de ses équipements, c’est leur assurer longue vie !

Un ordinateur de 2kg, c’est 588 kg de matières premières mobilisées ! Internet implique une exploitation massive de ressources primaires et d’énergie et ce, tout au long du cycle de vie de nos équipements : de la fabrication de nos terminaux - ordinateurs, smartphones, TV connectées, tablettes, mais aussi câbles, routeurs, box ADSL, serveurs, etc. qui consomme beaucoup de ressources à leur recyclage. 

La solution numéro 1 consiste donc à utiliser le plus longtemps possible les équipements existants.

En effet, utiliser sa tablette ou son ordinateur plus longtemps (quatre ans au lieu de deux) améliorerait de 50 % son bilan environnemental.  

Avec des gestes simples au bureau ou à la maison, vous pouvez allonger la durée de vie de votre matériel :

  • Laissez respirer l’appareil en le plaçant sur une surface plate et rigide et évitez de poser l’ordinateur sur un tissu ou les genoux pour éviter la surchauffe qui peut endommager les composants de l’ordinateur ou de la tablette… 
  • Éloignez le plus possible l’ordinateur des ondes életromagnétiques et évitez de le laisser au soleil, même l’écran fermé pour éviter le risque de surchauffe.
  •  Effectuez les mises à jour de sécurité, celles des logiciels et du système d'exploitation, pour corriger les bugs et failles de sécurité, permettent de maintenir l’intégrité et le bon fonctionnement des systèmes. Elles aident également à améliorer la performance de l’équipement.
  • Ménagez les batteries : évitez les charges et décharges complètes, maintenez les batteries entre 20 et 80 % pour assurer leur bon fonctionnement le plus longtemps possible.
  • Dépoussiérez régulièrement l’extérieur (clavier, écran, pad, souris, coque) et les bouches d’aérations de l’ordinateur (ventilateur) pour préserver la ventilation interne et éviter la surchauffe de l’appareil. 
  • Transportez l’ordinateur protégé dans une housse adaptée et en mode éteint pour éviter d’endommager l’ordinateur, ses circuits et son disque dur.

Utiliser le wifi ou le filaire plutôt que la 4/5G ou le Bluetooth, c’est moins énergivore !

Le WiFi consomme 3 fois moins d’énergie que la 4G*. Alors, dès que vous en avez la possibilité, connectez votre smartphone au WiFi. Pour votre ordinateur, privilégiez la connexion filaire qui offre en plus la garantie d’un Internet plus rapide et plus stable et évitez tant que possible le partage de connexion avec votre smartphone. Pour vos accessoires (clavier, souris, casque audio…), privilégiez également le filaire au Bluetooth.

Trier, vider sa boîte mail, c’est l’alléger pour ne garder que l’essentiel !

1,4 milliards d’emails sont envoyés par jour en France et 60 % des emails ne sont pas ouverts… Leur impact dépend principalement de leur poids, du nombre de destinataires et de leur temps de stockage sur un serveur.

Envoyer un email sans pièce-jointe représenterait une émission de 4g de CO2. Ce poids est quasiment multiplié par 9 (35g de CO2) avec pièce jointe. Plus il y a de destinataires, plus ces chiffres augmentent. 10 destinataires multiplieraient par 4 son émission.

Pour le limiter, voici quelques comportements vertueux pour les emails :

  • Alléger les messages envoyés : optimisez la taille des pièces jointes ou remplacer par des liens hypertextes ou des dossiers partagés temporaires (qu’on n’oublie pas de supprimer après utilisation). Supprimez les pièces jointes du message auquel on répond.
  • Cibler et réduire les destinataires (est-il toujours nécessaire de faire « répondre à tous » ?) car soustraire un destinataire à un mail revient à économiser en moyenne 6 g de CO₂.
  • Limiter le nombre d’emails envoyés.
  • Vider sa boîte email : triez régulièrement, jetez, supprimez les spams et ne gardez que l’essentiel. 140 kg de CO2 sont produits pour une personne qui ne supprimerait pas ses emails en 5 ans.

*source : ADEME (Agence de la transition écologique)